Les données provenant du télescope spatial Hubble ont permis de déterminer qu'une planète en orbite autour d'une étoile voisine partageait probablement le même ton bleu que la Terre, mais les similitudes s'arrêtent là, selon le rapport des astronomes.
La planète HD 189733b, se trouve à 63 années-lumière de la Terre, explique la lettre scientifique dirigée par Tom Evans de l'Université d'Oxford. Cet astre est environ 13% plus important que Jupiter,la plus grand planète dans notre système solaire, orbitant très proche de son étoile (une fois tous les 2,2 jours). La planète bleue est en fait appelée "une hot Jupiter", note l'étude, du fait des terribles températures pouvant atteindre les 1800 degrés Fahrenheit, avec des vents puissants autour de 6920 kilomètres par heure.
Les astronomes ont détecté au cours des deux dernières décennies plus de 800 "exoplanètes", des planètes orbitant autour d'étoiles en dehors de notre système solaire. HD 189733b a été découvert en 2005.
D'après les experts internationaux, les nuages de la planète pourraient être bleus, si on se base sur les données de Hubble. Le télescope spatial a observé la planète, avant, pendant et après qu'elle ne soit éclipsée par son étoile. Ce qui a permis aux astronomes de se soustraire de la lumière de l'étoile réfléchie par la planète, apportant un éclaicissement sur sa véritable couleur.
«Nous avons vu la luminosité de la baisse de l'ensemble du système dans la partie bleue du spectre, lorsque la planète est passé derrière son étoile», a déclaré Tom Evans, dans un communiqué. «De cela, nous pouvons prétendre que la planète est bleue, parce que le signal est resté constant».
L'équipe a indiqué que cette couleur bleue était probablement due à une atmosphère brumeuse remplie de particules de verre de fusion, dispersant la lumière bleue.
«Ce n'est en aucun cas un pas de géant, mais une belle observation avec des implications pour les nuages dans l'atmosphère de cette "chaude Jupiter», l'un des principaux détails qui modèlent les atmosphères de ces planètes chaudes», a souligné le planétaire théoricien Alan Boss de la Carnegie Institution de Washington. «C'est incroyable de penser que nous pouvons maintenant faire des mesures qui nous apprennent quelque chose à propos de la couverture nuageuse de ces exoplanètes lointaines, mais c'est particulièrement étonnant qu'on ne puisse pas voir directement ces astres chauds».