L'opposition politique burkinabé, organisée autour du chef de file de l'opposition, a appelé jeudi à de nouvelles manifestations sur toute l'étendue du territoire burkinabé, le 28 juillet, pour protester contre la mise en place du Sénat.
"Nous appelons à une marche le 28 juillet 2013, pour marquer la désapprobation totale de l'opposition politique burkinabé à la mise en place du Sénat", a déclaré le président de l'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), Me Bénéwendé Stanislas Sankara, ancien chef de file de l'opposition.
Le 29 juin dernier, l'opposition politique a organisé sur l'étendue du territoire national des marches meeting pour dénoncer la mise en place du Sénat et la mauvaise gestion du Burkina.
Le 28 juillet 2013, les conseillers municipaux des 13 régions du pays sont appelés, en principe, à élire le quota des 39 représentants qui sortiront des conseillers au Sénat.
Le Sénat dont la mise en place est prévue d'ici septembre, sera composé de 89 membres dont 29 nommés par le chef de l'Etat, 39 issus des collectivités territoriales, les autres proviendront de la chefferie coutumière, des religieux, du patronat, des syndicats et de la diaspora.
Entouré des chefs de partis de l'opposition, Me Sankara s'est appesanti sur la marche organisée le 6 juillet dernier par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir) qui a été, selon lui, une marche pour instaurer une présidence à vie du président Blaise Compaoré.
Me Sankara a fait remarquer que cette marche, censée promouvoir la paix, consolider la démocratie et le développement, a lancé un appel pour une modification de l'article 37 de la Constitution relatif à la limitation du mandat présidentiel à deux.