Les responsables politiques de l'opposition organisée autour de la coordination des partis de l'opposition (CFOP-BF) ont animé, jeudi à Ouagadougou, une conférence de presse en vue d'informer l'opinion nationale sur la tenue le 29 Juin prochain de la journée de protestation contre le Sénat.
Cette conférence de presse qui a regroupé des leaders de partis d'opposition, a été l'occasion pour le chef de file de l'opposition, Zéphirin Diabré de réaffirmer la détermination de l'opposition à poursuivre la mobilisation nationale et internationale.
Outre le rejet du Sénat dont la loi a été adopté en mai dernier, les responsables de l'opposition ont égrené les maux qui minent la société burkinabé, à savoir la cherté de la vie, la corruption galopante, le chômage des jeunes, l'insécurité, l'incivisme.
Soulignant que les populations face à cette situation expriment leur mécontentement à travers des actes d'incivisme, l'opposition trouve que cette journée de protestation des citoyens sur l'ensemble du territoire, sera l'occasion pour les Burkinabé non seulement de redire leur refus du Sénat, mais aussi de dire leur mécontentement face à la politique conduite par le gouvernement.
A Ouagadougou, le rassemblement qui débutera aux environs de 8 heures, temps universel, à la place des Nations, sera suivie d'une marche en direction du Premier ministère puis d'un meeting.
Pour M. Diabré, la mise en place du Sénat est une bataille importante que l'opposition entend continuer de mener parce que le Sénat que l'on mettra en place est « inopportun et inutile », car il mobilisera des milliards destinés à sauver des vies, aider des étudiants et construire des infrastructures.
C'est pourquoi, le chef de file de l'opposition a appelé tous les Burkinabés à se mobiliser contre la mise en place du Sénat en demandant aux élus de l'opposition (conseillers municipaux et régionaux, maires) à boycotter l'élection des sénateurs.
M. Diabré a également invité les militants et tous les citoyens soucieux du meilleur devenir du pays à s'organiser autour des leaders et élus de l'opposition de leur localité pour répondre aux mots d'ordre de mobilisation et de lutte qui seront lancés par l'opposition.
Outre le refus de nomination à la fonction de sénateur, Zéphirin Diabré a par ailleurs demandé au peuple burkinabé de rejeter ce Sénat et de se mobiliser pour faire échec aux manoeuvres déjà perceptibles du pouvoir qui veut à tout prix modifier l'article 37 de la Constitution relative à la limitation du mandat du chef de l'Etat.