L'enquête sur les causes du crash aérien de San Francisco se poursuit. Nous en savons désormais plus sur ce qui s'est passé dans le cockpit quelques minutes avant l'accident. L'expérience du pilote est passée à la loupe. Ces survivants ont enfin regagné leurs foyers après une expérience éprouvante à bord de l'un des avions les plus s?rs au monde. Ce crash a levé bien des points d'interrogations pour les enquêteurs qui passent au crible l'épave de l'appareil.
Deborah Hersman, présidente de la Sécurité nationale des Transports
"Environ 3 secondes avant l'accident, l'enregistreur de vol a noté sa vitesse la plus basse, 103 noeuds."
Les boôtes noires du vol 214 d'Asiana Airlines ont offert de nouveaux détails, et des plus précieux. 7 secondes avant le crash, il y a eu un appel provenant du cockpit. On y demandait d'accélérer la vitesse de l'avion. 4 secondes avant l'impact, on entend le son de la manette de pilotage. C'est un mécanisme qui fait vibrer la manette dans les mains du pilote pour lui indiquer que l'appareil vole trop lentement. Puis seulement 1 seconde 50 avant l'impact, un appel pour mettre les gaz
"Regarde ça ! Regarde ça ! Son nez est en l'air.... Oh mon Dieu ! C'est un accident !"
... Un appel bien trop tardif. L'équipage sera interrogé sur ces sept fameuses dernières secondes. Le pilote s'appelle Lee Kang-guk. Il ne manquait pas d'expérience puisqu'il avait 10 mille heures de vol à son actif, mais seulement 43 sur le 777. C'était son premier atterrissage à San Francisco.
Chesley Sullenberger, expert en sécurité aérienne
"Quand bien même un pilote a 10 mille heures de vol derrière lui, il y a toujours un moment où il sera novice sur un autre type d'avion."
Les experts aériens affirment qu'un co-pilote a autant d'importance qu'un pilote. Il a même souvent plus d'expérience. Ici, il s'agissait de Lee Jeong-min, 3000 heures de vol sur le 777.
Deborah Hersman, présidente de la Sécurité nationale des Transports
"Nous essayons de voir s'il y aurait pu avoir des facteurs humains comme de la fatigue ou une maladie."
La Sécurité Nationale des Transports déclare que l'enquête préliminaire a écarté la piste criminelle et les mauvaises conditions climatiques. Il ne paraissait pas non plus y avoir de problèmes techniques. S'agissait-il d'une erreur humaine ? Les conclusions ne seront sans doute tirées que dans plusieurs mois, voire plusieurs années.