Le gouvernement pakistanais a annoncé mercredi une "opération ciblée" contre les criminels dans la ville portuaire de Karachi frappée par la violence, où les commerces appellent maintenant au déploiement de l'armée pour rétablir la paix.
Le gouvernement a proposé une opération ciblée à Karachi contre des tueurs, escrocs et criminels cibles qui ont été identifiés, a affirmé le ministre de l'Intérieur Chaudhry Nisar Ali Khan lors d'une conférence de presse à Islamabad mercredi. La feuille de route de cette opération sera discutée lors de la prochaine réunion du gouvernement féféral à Karachi.
Un total de 1726 personnes ont été tuées à Karachi durant la première moitié de l'année 2013, selon un rapport publié par la Commission des droits de l'Homme du Pakistan plus tôt en juillet. Parmi elles se trouvent des victimes de violence sectaire, de meurtres ciblés ou encore les dépouilles de personnes mortes dans des incidents violents retrouvées dans la ville.
Une opération tous azimuts n'est pas nécessaire, selon le ministre, un grand nombre de criminels ayant déjà été identifiés et la ville pouvant se débarasser de ces éléments dans une action ciblée transparente.
Le gouvernement fédéral dirigé par le Premier ministre Nawaz Sharif a discuté mercredi de la situation du droit et de l'ordre à Karachi et a appelé au déploiement de l'armée régulière pour maîtriser la violence.
Le Premier ministre a demandé au ministère de l'Intérieur de présenter un rapport détaillé sur la situation de l'ordre à Karachi au gouvernement pour aider le gouvernement provincial à améliorer la situation, a fait savoir le ministre de l'Information Pervez Rashid.
Le puissant groupe politique de la ville, le Mouvement Mutahida Qaumi a aussi appelé au déploiement de l'armée. Le parti du peuple du Pakistan qui dirige la province de Sindh, dont Karachi est la capitale, ainsi que d'autre groupes de l'opposition se sont opposés à la proposition de déploiement de l'armée.
Le général en chef Rizwan Akhtar des forces paramilitaires a dit à la Cour suprême que les ailes militantes de partis politiques étaient responsables des violences en cours dans la ville.