Des informations provenant d'une grande variété de sources indiquent que le gouvernement syrien a usé d'armes chimiques lors des attaques menées près de la capitale syrienne, Damas, la semaine dernière, a indiqué le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen mercredi.
"Le régime syrien détient des réserves d'armes chimiques et les informations disponibles en provenance d'un large éventail de sources pointent la responsabilité du régime syrien dans l'utilisation d'armes chimiques durant ces attaques," a déclaré M. Rasmussen à l'issue d'une réunion des ambassadeurs des pays membres de l'OTAN consacrée à la situation en Syrie.
"Il s'agit d'une violation claire de normes et pratiques internationales de longue date. Toute utilisation de telles armes est intolérable et ne peut rester sans réponse. Les responsables doivent rendre des comptes", a ajouté M. Rasmussen. "Nous considérons l'utilisation d'armes chimiques comme une menace à la paix et la sécurité internationales."
L'alliance continuera de se concerter sur la question et aidera la Turquie, un de ses membres, et protégera sa frontière avec la Syrie, a souligné le chef de l'OTAN.
L'opposition syrienne avait affirmé la mort de 1 300 personnes dans une attaque à l'arme chimique par le gouvernement contre des bastions des rebelles dans les banlieues de Damas mercredi dernier. Le gouvernement a dénié l'accusation.
Les alliés de l'OTAN ont exprimé leur soutien complet à l'investigation de l'ONU en cours, mais ont déploré l'échec du gouvernement syrien à fournir un accès immédiat et en sécurité des inspecteurs de l'ONU aux sites des attaques, d'après M. Rasmussen.