L'équipe d'enquête de l'ONU sur les armes chimiques a reporté sa deuxième journée d'enquête en Syrie en raison de problèmes de sécurité, a déclaré mardi l'ONU.
"Suite à l'attaque d'hier contre le convoi de l'ONU, une évaluation globale a déterminé que la visite devait être reportée d'un jour afin d'améliorer la préparation et la sécurité de l'équipe", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, dans une note adressée par courriel à la presse.
Des snipers non identifiés ont tiré sur le premier véhicule des inspecteurs de l'ONU lundi alors qu'ils se rendaient dans la banlieue est de Damas, la capitale syrienne, pour enquêter sur les récentes allégations d'utilisation d'armes chimiques.
L'équipe a achevé son premier jour de travail et devait poursuivre son enquête sur un autre site mardi.
"Compte tenu de la complexité du site, l'autorisation pour l'accès n'a pas été obtenue, mais elle devrait arriver dans la journée", a indiqué le porte-parole.
Appelant toutes les parties au conflit à laisser l'équipe "circuler sans danger", le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré dans sa note qu'"il est dans l'intérêt de toutes les parties d'apporter les preuves factuelles et de clarifier une situation qui a engendré de grandes souffrances pour le peuple syrien".
"Les Nations Unies sont là pour aider, mais elles ont besoin de la coopération de tous afin de remplir le mandat qui lui a été accordé par les Etats membres", a expliqué le porte-parole. L'équipe a débuté sa mission dans la région d'Al-Ghouta, dans la banlieue est de Damas, un jour après que le gouvernement syrien lui a autorisé l'accès au site de l'attaque, que les rebelles ont dénoncée comme ayant été lancée par les forces gouvernementales.
Le 21 août, l'opposition syrienne a déploré 1 300 morts dans une attaque à l'arme chimique menée par les forces gouvernementales contre les bastions rebelles en banlieue de Damas. De son côté, le gouvernement syrien a fermement démenti cette accusation.
L'attaque en question a eu lieu deux jours après qu'un groupe d'inspecteurs de l'ONU a débuté son enquête sur l'utilisation présumée d'armes chimiques dans la ville de Khan al-Assal (nord) ainsi que dans deux autres endroits dont les noms n'ont pas été dévoilés.
Le gouvernement syrien a attribué aux rebelles la responsabilité de l'attaque à l'arme chimique de Khan al-Assal et a demandé à l'ONU de dépêcher l'équipe d'enquête.