La province chinoise du Shaanxi (nord-ouest) a adopté lundi des règlements pour renforcer la gestion de la sécurité dans les services d'obstétrique des hôpitaux à la suite d'un scandale de trafic d'enfants qui a éclaté le mois dernier.
Selon le règlement publié par le département provincial de la santé, les hôpitaux ne sont pas autorisés à remettre un enfant à une tierce partie sans la présence des parents.
D'après la nouvelle règle, les obstétriciens ne seront pas autorisés à diagnostiquer les anomalies congénitales des nourrissons. Ces diagnostics devront être réalisés par les pédiatres, ou en cas de diagnostic difficile, après consultation avec de nombreux médecins ou des médecins d'un hôpital supérieur, précise le règlement.
Le règlement interdit également de sortir sans autorisation des nourrissons de l'hôpital. Un système de contrôle des portes d'accès aux services néonatal et d'obstétrique des hôpitaux doit être mis en place et des caméras de surveillance doivent être installées pour surveiller les entrées des hôpitaux, des services ainsi que les couloirs, indique-t-il.
Les parents doivent signer un formulaire de consentement éclairé dans le cas d'un enfant mort-né et le corps doit être traité de façon appropriée, ajoute le règlement.
Selon un communiqué affiché sur le site Internet officiel du département provincial de la santé, le règlement vise à protéger les droits légitimes et les intérêts des jeunes mères et des nouveau-nés.
La police a arrêté le 9 août neuf suspects impliqués dans un trafic d'enfants au sein d'une maternité dans le district de Fuping au Shaanxi.
La police a été informée fin juillet qu'une médecin de la maternité nommée Zhang avait menti à une mère en déclarant que son enfant souffrait d'une maladie congénitale avant de la convaincre d'abandonner les soins et de laisser l'hôpital s'occuper de l'enfant.
Depuis lors, la police a reçu 55 rapports de dénonciation de faits similaires par des habitants locaux, dont 26 dans lesquels cette médecin serait impliquée.