Le président américain Barack Obama s'est entretenu dimanche au téléphone avec son homologue français François Hollande de possibles réponses communes à l'utilisation présumée d'armes chimiques par le gouvernement syrien, a rapporté la Maison Blanche.
"Les deux dirigeants ont exprimé leur profonde préoccupation au sujet de l'allégation d'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien contre les civils dans les environs de Damas, mercredi 21 août", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
"Les présidents Obama et Hollande ont discuté de possibles réponses de la communauté internationale et se sont mis d'accord pour continuer leurs consultations étroites", a annoncé le communiqué, sans donner plus de détails.
Samedi, M. Obama a appelé le Premier ministre britannique David Cameron à discuter "des défis de sécurité communs" auxquels sont confrontés les deux alliés, y compris la poursuite des violences en Syrie.
M. Obama et M. Cameron ont exprimé leur "profonde préoccupation" au sujet des allégations d'utilisation d'armes chimiques par les troupes du gouvernement syrien, et ont décidé de continuer leurs consultations étroites sur l'incident, ainsi que sur d'éventuelles réponses de la communauté internationale à l'utilisation d'armes chimiques, selon une déclaration de la Maison Blanche parue samedi.
A Paris, le chef de l'Etat, M. Hollande, a indiqué à M. Obama que tout concordait pour désigner le gouvernement syrien comme "l'auteur de ces attaques inacceptables", a annoncé dimanche l'Elysée dans un communiqué.
Les deux dirigeants sont convenus de rester en étroit contact pour apporter une réponse commune à "cette agression sans précédent", a ajouté le communiqué.
La France et le Royaume-Uni, tous deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, ont été les principaux partisans d'une série d'opérations militaires américaines menées à l'étranger ces dernières années, incluant les guerres en Irak et en Afghanistan ainsi que les bombardements de l'OTAN en Lybie en 2011.
Alors que les rapports indiquent que l'administration Obama envisage une éventuelle intervention militaire en Syrie, la marine américaine a déployé un quatrième destroyer équipé de missiles de croisière dans l'est de la mer Méditerrannée.
Parallèlement, M. Obama a convoqué samedi une réunion de son équipe de sécurité nationale pour examiner les derniers renseignements concernant l'allégation d'utilisation d'armes chimiques en Syrie, et pour discuter des possibles réponses américaines et internationales.
Les responsables de la Maison Blanche ont déclaré que les Etats-Unis disposent d'un éventail d'options éventuelles, allant de la frappe aux missiles de croisière à une campagne aérienne plus soutenue contre la Syrie, et agiront "très délibérément" pour prendre des décisions conformes aux intérêts nationaux américains et pour analyser l'avancée de leurs objectifs en Syrie.
A Moscou, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Alexander Lukashevich a appelé les pays occidentaux à ne pas prendre de décision hâtive concernant l'utilisation d'armes chimiques en Syrie dans l'attente de l'enquête menée par l'équipe d'inspection de l'ONU.
Alors que la Syrie a donné l'accès aux experts de l'ONU sur le site de l'attaque présumée à l'arme chimique dans la banlieue est de Damas, capitale syrienne, M. Lukashevich a exhorté la communauté internationale à faire preuve de patience et à attendre les résultats de l'enquête de l'ONU.