Le directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Ahmet Uzumcu, a appelé mercredi toutes les parties prenantes au conflit en Syrie à coopérer pleinement avec la mission conjointe OIAC-ONU chargée de superviser la destruction des stocks d'armes chimiques dans ce pays.
"Nous avons exhorté toutes les parties en Syrie à coopérer et à contribuer à cette mission", a déclaré M. Uzumcu lors d'une conférence de presse à La Haye, en ajoutant que des trêves ponctuelles permettraient aux experts d'effectuer leur travail.
"Tout dépend de la situation sur le terrain", a-t-il expliqué en soulignant que le calendrier établi pour la destruction des armes chimiques est "extrêmement serré" et que la mission est confrontée à des défis logistiques et de sécuritaires considérables.
"Je pense qu'il est dans l'intérêt général d''éliminer ces armes. Par conséquent, si nous pouvons assurer la coopération de toutes les parties prenantes, notamment par la mise en œuvre de cessez-le-feu ponctuels pour permettre à nos experts de travailler, je pense que les objectifs pourraient être atteints", a indiqué M. Uzumcu.
Le Conseil de sécurité avait adopté à l'unanimité en septembre une résolution appelant à la mise en œuvre des procédures établies par l'OIAC pour la "destruction rapide du programme d'armes chimiques de la République arabe syrienne".
La destruction des équipements, matériaux et stocks d'armes chimiques relève de la responsabilité des autorités syriennes, ni l'OAIC ni l'ONU n'ayant le mandat nécessaire pour le faire.
Une équipe préliminaire est arrivée le 6 octobre et, d'après le chef de l'OIAC, elle a permis d'établir que certains équipements ont déjà été détruits. Les premières activités de vérification doivent être achevées fin octobre.
M. Uzumcu a souligné que jusqu'à présent, les autorités syriennes s'étaient montrées coopératives, précisant que 12 experts supplémentaires étaient arrivés aujourd'hui même dans la capitale, Damas.