Deux journalistes français, Nicolas Hénin, reporter, et Pierre Torrès, photographe, ont été enlevés en juin en Syrie, ont annoncé mercredi leurs familles et le ministère français des Affaires étrangères.
Mercredi lors du conseil des ministres, le président français François Hollande a indiqué que son gouvernement faisait "tout son possible" pour obtenir leur libération et a rappelé l'existence d'"un dialogue quotidien avec les familles d'otages".
Un des proches du journaliste Nicolas Hénin a dénoncé une "boulette" du Premier ministre français Jean-Marc Ayrault, qui a annoncé mercredi matin sur Europe 1 cette détention jusqu'ici gardée secrète. "J'ai été stupéfait qu'Ayrault sorte l'information avant le moment prévu par les familles qui avaient décidé, en concertation avec les autorités en charge de ce dossier, de rendre l'information publique samedi à l'occasion de la remise du prix Bayeux" des reporters de guerre, a indiqué Eric de Lavarène, administrateur de l'agence de production Solasfilms, dont Nicolas Hénin fait partie.
"Quand la famille a décidé de rendre cela public, elle s'est demandé comment, si cela n'allait pas gêner les recherches et le travail des autorités", a-t-il précisé, et d'ajouter : "il n'était pas question de rendre cela public sans leur en parler ni avoir leur aval". "La stratégie de communication n'est pas facile, c'était en cours de préparation avec le père de Nicolas Hénin", a-t-il expliqué.
L'entourage du Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a expliqué qu'il n'y avait eu aucune maladresse. "Il était prévu que les noms soient connus dans la semaine", a dit un conseiller de M. Ayrault.