Le Premier ministre français Jean- Marc Ayrault s'est montré confiant mercredi en l'efficacité des mesures économiques prises par son gouvernement, notamment dans le domaine de l'emploi, depuis son accession au pouvoir au printemps 2012.
"Il y a un objectif très clair fixé par le président (François Hollande) : inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année. Nous allons y arriver ! Parce que je crois que la politique que nous faisons est bonne !" s'est exclamé le chef du gouvernement français dans une interview sur la radio Europe 1.
"Il faut remettre en marche notre appareil économique : il faut engager un certain nombre de réformes comme la formation professionnelle, l'éducation, les retraites..", a souligné M. Ayrault, estimant que la politique de rigueur budgétaire suivie par la France lui a permis de "retrouver des marges de manoeuvre" offrant au pays la possibilité d'agir en faveur d'une reprise économique.
Selon le Premier ministre, l'Hexagone est en train de renouer avec la croissance, après plusieurs trimestres de stagnation. Citant des chiffres récemment publiés par le Fonds monétaire international (FMI), il a souligné qu'elle devrait s'élever à 0,2% en 2013, malgré des projections initialement négatives, avant de s' élever à près de 1% en 2014.
"Comme dans le reste de l'Europe, la reprise est en marche ! Tout ce qui doit être fait, y compris au niveau du budget, de la fiscalité, doit consolider la croissance et l'emploi", a souligné M. Ayrault, qui a mis l'accent sur la mise en oeuvre des contrats de travail aidés, comme les emplois d'avenir, et du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) favorable aux entreprises.
Depuis son lancement au début de l'année 2013, ce dernier mécanisme de réduction du coût du travail pour les employeurs a permis, selon l'Institut national de la statistique (Insee), de créer 15.000 emplois.
Quant aux emplois d'avenir, qui ciblent les jeunes non qualifiés issus des zones urbaines et rurales les plus touchées par le chômage en France, ils doivent représenter à eux seuls 100. 000 nouveaux postes en 2013.
"Ce n'est pas (encore l'heure de) la satisfaction", a tempéré le Premier ministre, affirmant qu'il faudrait attendre la fin de l' année et l'inversion de la courbe du chômage, se disant certain de l'accomplissement de cet objectif.
"Les Français y croiront (à la reprise), quand ils verront le résultat ! C'est normal !", a-t-il admis, sans se départir de son optimisme concernant l'évolution prochaine de l'économie du pays.