Pour garder son influence sur le dossier du nucléaire iranien, la France devra se montrer plus accommandante, selon le journal français Le Figaro, à l'occasion du nouveau round de négociations qui doit se dérouler mardi 15 et mercredi 16 octobre à Genève.
L'intransigeance de Paris sur cette question, qualifiée de " courageuse et réaliste" par les uns et de "dangereuse et jusqu'au- boutiste", d'après le quotidien, pourrait desservir la diplomatie française.
"En restant sur une ligne dure, la France court le risque d' être traitée sur le dossier iranien comme elle le fut dans l' affaire syrienne", rapporte mardi Le Figaro d'une source diplomatique.
Le gouvernement français, très actif au lendemain de l'attaque chimique du 21 août dernier qui a fait plusieurs centaines de morts dans un faubourg de Damas, s'était vu damer le pion par les Russes et les Américains.
Paris avait dû s'effacer devant l'initiative américano-russe qui a permis l'adoption au Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien.
Par conséquent, d'après le journal français, "à Paris, on considère aujourd'hui que les négociations de Genève sont un moyen pour la France de laver l'affront syrien et de conserver son influence sur le dossier iranien".
"Si nous voulons rester dans la compétition, il faut jouer le jeu des négociations. Sinon, la partie se jouera ailleurs", conclut une source diplomatique français, citée par Le Figaro.
Le Quai d'Orsay, par la voix de son porte-parole, Romain Nadal, a exigé la veille de l'ouverture des négociations 5+1 "des gestes concrets" de la part des autorités iraniennes.
Ce nouveau round de négociations entre l'Iran et le Groupe "5+ 1" réunit à Genève les représentants iraniens avec les délégations des cinq Etats membres permanents de l'organe exécutif onusien, à savoir les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande- Bretagne, auxquels s'ajoute l'Allemagne.