La Chine a accusé mardi le 14e dalaï lama d'avoir déchiré des centaines de familles et gravement violé les droits de l'enfant en orchestrant une campagne d'adoption d'orphelins tibétains en Suisse dans les années 1960.
Cette condamnation intervient après que le quotidien suisse "Neue Zuercher Zeitung" a publié en septembre une série d'histoires remettant en question la campagne privée orchestrée par un entrepreneur suisse et le dalaï lama.
"Les histoires racontées par le quotidien suisse indiquent que le dalaï lama et sa clique ont fabriqué des soi-disant orphelins et les ont envoyés en Suisse", a déclaré mardi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying lors d'une conférence de presse régulière.
Charles Aeschimann, directeur d'une société d'énergie, a adopté des enfants tibétains après avoir lu des articles dans la presse sur les réfugiés tibétains et l'appel du dalaï lama aux familles américaines et européennes à adopter des enfants tibétains pour leur donner une éducation occidentale.
Le dalaï lama souhaitait ainsi faire de ces enfants une élite pour le "gouvernement tibétain en exil".
Sur les 200 enfants tibétains qui ont été placés dans des familles suisses, seulement 19 étaient véritablement des orphelins. Les autres avaient leurs deux parents ou au moins un parent vivant, selon le quotidien suisse.
"Les actes du dalaï lama ont bafoué les droits individuels des enfants et ont violé l'éthique et la morale commune. Toutes les personnes humaines et éprises de justice doivent condamner ces actes", a déclaré Mme Hua.