Des perturbateurs ont interrompu le président Barack Obama lors d'un discours prononcé lundi, lui demandant d'arrêter les expulsions, qui ont atteint des niveaux record lors de son mandat à la Maison Blanche.
« Nos familles sont séparées », a crié un jeune homme au Betty Ann Ong Chinese Recreation Center, San Francisco. « Monsieur le Président, s'il vous plaît, utilisez votre pouvoir exécutif pour mettre fin aux expulsions. Nous comprenons que vous deviez faire passer la réforme globale de l'immigration, mais en même temps, vous avez le pouvoir d'arrêter les expulsions ».
Alors que Barack Obama prononçait un discours appelant les Républicains de la Chambre à aller de l'avant avec la réforme de l'immigration, cette interruption a permis de rappeler que de nombreux défenseurs sont déçus et souhaitent que le président prenne des mesures immédiates. La plupart lui demandent depuis des mois ou des années de ralentir ou d'arrêter les expulsions, mais face au ralentissement des progrès de la réforme législative, ils disent qu'il n'y a pas plus de temps à perdre. Cette année, 1 100 personnes seront forcées de quitter les Etats-Unis chaque jour si les expulsions se poursuivent au même rythme que l'année précédente.
Barack Obama a dit qu'il ne pouvait pas simplement mettre fin aux expulsions par un acte de l'exécutif, bien qu'il l'ait fait d'une façon plus limitée pour les jeunes sans-papiers qui sont entrés aux États-Unis alors qu'ils étaient enfants. « Ce que vous devez savoir, quand je parle en tant que président des États-Unis et quand je viens devant vous, c'est que si, en fait, je pouvais résoudre tous ces problèmes sans passer par des lois au Congrès, alors je le ferais », dit-il. « Mais nous sommes aussi une nation de lois. Cela fait partie de notre tradition ».