Un hommage national a été rendu lundi matin aux deux soldats français morts en République centrafricaine (RCA), les caporaux Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio, dans la cour de l'hôtel des Invalides, à Paris, en présence du président français François Hollande.
Le chef d'Etat français a prononcé un discours saluant la mémoire de ces deux jeunes gens "morts pour la France" lors d'un échange de tirs non loin de l'aéroport de la capitale centrafricaine, dont la sécurité est assurée par les forces françaises.
"(Ils) étaient deux vaillants soldats du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres (sud-ouest). Ils effectuaient une noble et belle mission : celle de sauver des vies à Bangui", a affirmé M. Hollande, rendant un vibrant hommage aux deux militaires disparus à l'âge de 22 et 23 ans.
Le président français a souligné que l'opération française en RCA, baptisée "Sangaris" et lancée le 5 décembre dernier avec l'aval de l'ONU, devrait être de courte durée. "Les forces françaises n'ont pas vocation à rester durablement en Centrafrique", a-t-il indiqué.
"(...) Lorsque la force africaine aura atteint une taille et une capacité suffisante, alors nous pourrons nous retirer", a précisé le président français. 1.600 soldats français ont été déployés au total en RCA, avec pour mission d'appuyer la force africaine, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), qui compte à ce jour environ 3.600 hommes.
"J'ai pris la décision d'engager nos soldats aux côtés des forces africaines dans le cadre d'un mandat fixé par le Conseil de sécurité de l'ONU. Parce que quand des crimes contre l'humanité sont commis, c'est l'honneur de la France de tout faire pour y mettre fin", a expliqué M. Hollande.
"Et si la France n'était pas intervenue, les massacres, les carnages continueraient", a-t-il estimé, tout en déclarant que les soldats français seraient "progressivement relayés par la montée en puissance des forces africaines dont les effectifs vont doubler en quelques semaines pour atteindre 6.000 hommes".