Le président américain Barack Obama a envoyé 45 soldats au Soudan du Sud pour protéger les ressortissants américains et l'ambassade des Etats-Unis, alors que la situation de sécurité est volatile dans ce pays africain.
Dans une lettre envoyée au Congrès jeudi, M. Obama a indiqué que les troupes sont parties mercredi pour le Soudan du Sud, et pourraient y rester jusqu'à ce que la situation s'améliore.
Parallèlement, davantage de ressortissants américains ont été évacués jeudi du Soudan du Sud, tandis que les troupes du gouvernement et les forces rebelles continuaient de s'affronter.
Un vol charter privé a transporté quelque 130 personnes depuis Juba, capitale du Soudan du Sud, parmi lesquelles figurent des ressortissants américains et des ressortissants d'autres pays, a indiqué la porte-parole du département d'Etat, Marie Harf, lors d'une conférence de presse régulière.
Elle a précisé qu'un petit nombre d'Américains ont également quitté le Soudan du Sud à bord d'un avion militaire britannique.
Un jour plus tôt, Washington avait emmené par avion trois groupes de ressortissants américains, incluant le personnel diplomatique non essentiel, des ressortissants américains et des ressortissants d'autres pays.
Depuis que des combats ont éclaté dimanche entre les forces fidèles au président Salva Kiir et les partisans de l'ancien vice-président, Riek Machar, qui avait été limogé en juillet, environ 500 personnes ont été tuées à Juba.
M. Machar a rejeté la proposition de pourparlers de M. Kiir, appelant en revanche à la destitution du président par le parti au pouvoir et l'armée.
M. Kiir a accusé M. Machar d'avoir organisé un coup d'Etat militaire contre lui et a déclaré lundi un état d'urgence dans le pays, avec un couvre-feu imposé de 18H00 à 06H00 heure locale.