Un groupe d'experts des Nations Unies des droits de l'homme a exhorté, jeudi dans un communiqué, toutes les parties en République centrafricaine (RCA) à prononcer une trêve immédiate et inconditionnelle à la violence, à reprendre le contrôle de leurs forces et milices et à mettre fin aux attaques contre des civils.
"Les violences choquantes qui sont actuellement perpétrées en RCA menacent de provoquer un conflit interconfessionnel à grande échelle entre chrétiens et musulmans. Elles doivent donc prendre fin dès maintenant", ont déclaré les experts de l'ONU, exprimant leur grave préoccupation devant la détérioration rapide de la situation des droits de l'homme et humanitaire dans le pays.
Depuis quelques mois, la RCA, engagée dans une délicate transition politique sur fond de crise humanitaire aigue, est de nouveau secouée par des affrontements armés, cette fois-ci entre des éléments de l'ex-Séléka et des miliciens anti-balaka.
Au cours des dernières semaines, les violences interconfessionnelles se sont intensifiées dans le pays qui n'avait encore jamais connu de tels affrontements par le passé. Des atrocités commises par toutes les parties ont été signalées par les médias et l'ONU, qui fait état de représailles et d'exécutions arbitraires, de recrutement d'enfants soldats, d'attaques contre des installations médicales et de viols.