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ACP-UE : bilan des relations et les perspectives envisageables pour ce partenariat (INTERVIEW)

( Xinhua )

17.01.2014 à 14h51

Le Prof Albert Tévoédjrè, ancien médiateur du Bénin, en marge des consultations régionales pour l'Afrique de l'Ouest du groupe des éminentes personnalités sur l'avenir du Groupe Afrique, des Caraïbes et Pacifique (ACP), tenues à Cotonou, s'est exprimé jeudi sur le bilan des relations ACP-UE et les perspectives envisageables pour ce partenariat à court et à long terme au cours d'une interview accordée à Xinhua.

Xinhua : Que retenir de l'Accord de Cotonou en termes de valeur ajoutée au partenariat ACP-UE ?

Albert Tévoèdjrè : L'Accord de Cotonou est un cadre juridique novateur et ambitieux pour un partenariat plus politique.

Inauguré par les conventions de Yaoundé, pérennisé par les Accords de Lomé, le partenariat sui generis entre l'Europe communautaire et les Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) a atteint avec l'Accord de Cotonou, signé le 23 juin 2000, un niveau d'engagements réciproques sans précédent.

Trois piliers cristallisent ces engagements : le dialogue politique, les relations commerciales et la coopération au développement, mis au service d'un objectif ambitieux qui résume à lui seul tout un programme : la réduction et, à terme, l' éradication de la pauvreté, en cohérence avec les objectifs du développement durable, et l'intégration progressive des pays ACP dans l'économie mondiale.

De fait, l'Accord de Cotonou a élargi la portée géographique et thématique du partenariat ACP-UE. Sur le plan géographique, l' accroissement du nombre des Etats parties est significatif : 78 pays ACP et 27 Etats européens, contre 46 Etats ACP et 9 Etats membres européens pour l'Accord de Lomé 1(1975). Mais c'est au plan thématique qu'un changement significatif est noté, avec le renforcement de la dimension politique du partenariat, à côté des piliers originels que sont le volet commercial (régimes préférentiels) et la coopération au développement (Fonds européen de développement).

Ainsi, l'Accord de Cotonou consacre-t-il le passage d'une coopération principalement dédiée aux aspects économiques et sociaux du développement à un partenariat plus global intégrant la dimension politique sous toutes ses facettes.

Le dialogue politique est désormais consubstantiel au partenariat et englobe l'ensemble des thèmes d'intérêt commun, qu' ils soient ou non liés à la coopération au développement : droits de l'homme, principes démocratiques et Etat de droit, pluralisme politique, bonne gouvernance, genre, promotion de la paix et de la sécurité.

Cette tendance est confirmée par les deux révisions consécutives de l'Accord de Cotonou, effectuées respectivement en 2005 au Luxembourg et en 2010 au Burkina Faso.

La première ajoute aux thèmes du dialogue politique, la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ; la seconde souligne, par exemple, l'importance de lutter contre les discriminations de toutes sortes.

Enfin, l'Accord de Cotonou renforce le rôle des acteurs non étatiques en les impliquant davantage dans le débat sur les orientations politiques et en leur conférant un rôle accru comme vecteurs ou destinataires de l'aide européenne.

S'agissant du pilier commercial, la principale innovation de l' Accord de Cotonou réside dans l'objectif de conclure entre l'Union européenne et les différentes régions ACP des accords de partenariat économique (APE) destinés, aux termes de l'Accord, à remplacer peu à peu les préférences commerciales non réciproques permettant aux Etats ACP d'accéder au marché de l'Union.

L'échéance pour la conclusion de ces accords compatibles avec les règles de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), initialement fixée à 2007, est désormais largement dépassée en raison de l'impasse des négociations au niveau de plusieurs régions.

Sur le plan de la coopération au développement, l'Union européenne a pris, dans le cadre de l'Accord de Cotonou, de nouveaux engagements financiers concrétisés dans le 9ème, 10ème et 11ème Fonds européen de développement (FED). Les dotations au titre de ces fonds se présentent respectivement comme suit : 9ème FED (2000-2007) : 22,5 milliards d'euros ; 10ème FED (2008-2013) : 22,6 milliards d'euros ; 11ème FED (2014-2020) : 31,5 milliards d' euros.Au total, l'Accord de Cotonou a posé les bases d'un partenariat renouvelé en phase avec les défis contemporains entre l'Union européenne et les Etats ACP.

Conclu pour une durée de 20 ans (2000-2020), cet accord évolutif (déjà deux révisions, respectivement en 2005 et 2010 ; la troisième révision est prévue en 2015) a le mérite d'adosser le partenariat UE-ACP à des exigences politiques significatives qui traduisent un certain souci, de part et d'autre, d'oeuvrer à la création des conditions politiques et éthiques favorables au développement.

Par ailleurs, la sauvegarde du Fonds européen de développement (FED) comme principal instrument financier du partenariat et l' augmentation quasi constante des dotations en faveur de celui-ci, constituent également l'expression d'une relation de confiance et de solidarité salutaire.

Mais ce partenariat traverse, depuis quelques années, une zone d'incertitude liée à plusieurs facteurs dont l'entrée en vigueur en 2007 du Traité de Lisbonne sur le fonctionnement de l'Union européenne.

Xinhua : Quelles perspectives peut-on envisager pour les relations ACP-UE à court terme (troisième révision de l'Accord de Cotonou en 2015) et à long terme (après l'expiration de l'accord de Cotonou en 2020)?

Albert Tévoèdjrè : Les enseignements qui ressortent de l' évolution dans le temps et dans l'espace des relations ACP-UE peuvent se ramener à deux constats principaux.

Il s'agit d'un partenariat bâti sur l'héritage colonial qui lie certains Etats membres de l'Union européenne, d'une part, et les Etats ACP, d'autre part.

Dans cette perspective historique, les préférences commerciales non réciproques et l'aide au développement (piliers originels du partenariat) accordées par l'Union européenne en faveur des pays ACP sont parfois, et à juste titre, analysées comme la juste rétribution de l'exploitation des colonies par les métropoles consacrées par le pacte colonial.

De ce passé, les relations ACP-UE ont conservé un relent néo- colonial qui ne saurait être nié, en dépit des éléments de modernisation apportés par l'Accord de Cotonou.

Perçues comme un partenariat de solidarité, les relations ACP- UE n'en conservent pas moins un caractère visiblement asymétrique (préférences commerciales non réciproques et aide au développement exclusivement offertes par la partie européenne) qui place les Etats ACP dans une posture fragile de dépendance à l'égard de l' Union européenne.

Le débat sur l'avenir du Groupe ACP et les appréhensions notées quant au possible désengagement de l'Union européenne, traduisent bien cet état de fait.

Pour en revenir au cas spécifique de la coopération ACP-UE, cette relation me paraît être encore prisonnière des biais qui inhibent l'efficacité du dialogue Nord –Sud en général.

Il s'agit de cette tendance à se concentrer sur le présent en utilisant des grilles d'analyse déjà dépassées. Le fait, par exemple, de focaliser les discussions sur l'avenir des relations ACP-UE, sur les questions de l'aide et du commerce (négociations sur les APE), si importantes qu'elles soient, constitue, à cet égard, une façon de poursuivre le langage du pacte colonial, l' évolution du rapport des forces changeant seulement la forme du marchandage.

Il conviendrait, pour le succès futur du partenariat, de parler plutôt le langage d'une prospective sociale intelligente.

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