Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé mercredi les délégations de l'opposition et du gouvernement syrien à négocier afin de mettre fin au conflit dans leur pays.
"Trop, c'est trop, il est temps de négocier", a indiqué M. Ban, lors d'une conférence de presse tenue à l'issue d'une journée de réunion tenue à Montreux, une ville touristique dans le sud-ouest de la Suisse, à laquelle ont pris part les représentants d'une quarantaine de pays et d'organisations.
"C'est la première fois qu'on les réunit, et il faut les encourager à parler", a-t-il indiqué.
"Notre but est d'envoyer un message aux deux délégations syriennes et au peuple syrien pour dire que le monde veut une fin immédiate du conflit", a noté le secrétaire général de l'ONU, soulignant la nécessité de "saisir cette chance fragile".
Il a affirmé qu'il allait rencontrer les deux délégations syriennes jeudi.
Après la réunion à Montreux, les délégations de l'opposition et du gouvernement syrien doivent se déplacer vers Genève pour les négociations auxquelles prendra également part l'émissaire conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhadar Brahimi.
En juin 2012, le secrétaire général de l'ONU et celui de la Ligue arabe, les ministres des Affaires étrangères de la Chine, de la France, de la Russie, de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de la Turquie, de l'Irak, du Koweït et du Qatar, ainsi que la Haute Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité s'étaient réunis à Genève en tant que Groupe d'action pour la Syrie, sous la présidence de l'émissaire conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie. Cette réunion a été baptisée "Genève I".
Cependant, à cause de profondes divergences entre les parties intéressées, notamment l'attitude de l'opposition syrienne, l'ouverture de Genève II tant attendue avait été reportée à plusieurs reprises.