Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad-Javad Zarif a affirmé dimanche dans la ville allemande de Munich que son pays était prêt pour un accord à long terme sur son programme nucléaire et que la confiance entre Téhéran et les pays occidentaux doivent être reconstruite.
"Ce serait bête pour nous de négocier seulement pour six mois. Ce serait un désastre pour tout le monde", a souligné M. Zarif, ayant participé aux discussions du dernier jour de la Conférence de sécurité de Munich.
Il a fait savoir que l'Iran participerait à la dernière série de négociations prévues pour le 18 févriet à Vienne avec le groupe P5+1, à savoir les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, plus l'Allemagne, avec "la volonté politique" et "de bonne foi".
Dimanche matin en marge de la conférence, le ministre iranien des Affaires étrangères a rencontré le secrétaire d'Etat américain John Kerry, la représentante pour la politique étrangère de l'Union européenne ((UE) Catherine Ashton, ainsi que des ministres de certains pays du groupe P5+1. "J'ai eu une bonne rencontre ce matin", a-t-il indiqué.
Le ministre iranien des AE a estimé que son pays et les pays occidentaux se trouvent à un "carrefour historique" et qu'il y a une opportunité d'une "solution équilibrée" que les parties doivent saisir.
Il existe un problème de méfiance entre l'Iran et les pays occidentaux, a-t-il insisté et d'ajouter : "Les Iraniens croient avec de bonnes raisons que l'Occident veut priver l'Iran de sa capacité d'avoir accès à la technologie".
Il a qualifié les sanctions des pays occidentaux d'illégales et non efficaces, lesquelles, selon lui, créent des sentiments de haine en Iran.
Téhéran est parvenu à un accord intermédiaire avec le groupe P5+1 en novembre de l'année dernière, acceptant de susprendre une partie de son programme nucléaire en échange de l'assouplissement des sanctions par les pays occidentaux.
L'accord est entré en vigueur le 20 janvier 2014.