La Princesse Cristina d'Espagne lors de son arrivée au tribunal |
La Princesse Cristina d' Espagne, la plus jeune fille du Roi Juan Carlos a témoigné devant le juge José Castro dans le cadre d'accusations de fraude fiscale et de blanchiment d'argent à Palma de Majorque le 8 février 2014. La princesse, âgée de 48 ans, fait face à ces accusations préliminaires qui sont liées à son utilisation des fonds d'une société fictive, codétenue avec son mari Inaki Urdangarin, qui est accusé de graves infractions comme le détournement de 6 millions d'Euros d'argent public.
C'était la première fois qu'un membre de la famille royale espagnole était convoqué dans une procédure pénale depuis la restauration de la monarchie en 1975, après la mort du dictateur Francisco Franco. Alors que l'Espagne émerge lentement d'une crise économique et financière profonde, les juges se penchent sur des centaines de cas de corruption laissés par un boom immobilier qui a pris fin abruptement en 2008.
Dans les rues, des centaines de manifestants mécontents ont scandé des slogans appelant à l'établissement d'une république, une justice égale pour tous et la fin de la corruption institutionnelle. « Je suis monarchiste, mais s'ils se sont mal comportés, ils doivent rendre ce qu'ils ont volé et répondre de leurs actes, tout comme chacun d'entre nous », a déclaré Angel Rodriguez, 80 ans, un retraité qui passait devant le tribunal.
Inaki Urdangarin est accusé d'infractions comme le détournement de 6 millions d'Euros de fonds publics d'un organisme de bienfaisance qu'il a géré et dont la princesse a été membre du conseil d'administration. Tant la princesse que lui -qui n'ont pas représenté la Couronne lors d'événements officiels depuis 2011- ont nié avoir commis toute faute.