Le président américain Barack Obama a insisté mercredi sur la coopération entre l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis face aux défis de la sécurité, à l'issue de son entretien avec le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, sans pouvoir apaiser l'indignation et l'inquiétude des Européens contre le scandale des écoutes téléphoniques et Internet de grande ampleur des services secrets américains, même vis-à-vis des alliés.
Le sommet UE-USA a abouti à la recherche "des mécanismes appropriés pour contrer les menaces posées par les combattants qui partent pour la Syrie et d'autres régions instables, qui retournent là où ils peuvent recruter de nouveaux combattants, qui planifient et organisent des opérations terroristes".
Les trois dirigeants se sont félicités du renforcement de la coopération transatlantique dans "la construction des capacités des Etats partenaires à contrer le terrorisme et l'extrémisme violent, en particulier au Sahel, au Maghreb, dans la Corne de l'Afrique et au Pakistan". Ils se sont engagés à approfondir et élargir cette coopération à travers les Nations Unies, le Forum mondial contre le terrorisme et d'autres canaux.
MM. Obama, Van Rompuy et Barroso ont appelé à cette occasion le gouvernement syrien à participer aux négociations sur la transition politique, comme ce qui est établi dans le communiqué de Genève. Ils ont aussi exprimé leur préoccupation sur des retards dans le processus de transfert d'armes chimiques à l'extérieur de la Syrie, demandant à Damas de respecter ses obligations dans le cadre de la résolution 2118 du Conseil de sécurité des Nations Unies à éliminer son arsenal chimique aussi tôt que possible.
Quant au dossier du conflit entre Palestiniens et Israéliens, Washington et Bruxelles ont estimé que les négociations en cours étaient une opportunité unique pour parvenir à une solution marquée par la co-existence de deux Etats. "Pour que les négociations réussissent, toute action qui les mine ou porte atteinte à la confiance entre les partenaires de négociations doit être évitée".
M. Obama est arrivé mardi soir à Bruxelles pour une visite de 24 heures. La Belgique n'est qu'une étape de son "voyage de printemps", selon la terminologie de la Maison-Blanche. Avant la Belgique, il a assisté à un sommet sur la sécurité nucléaire aux Pays-Bas. Il se rendra en Italie et au Vatican jeudi, et en Arabie saoudite vendredi.