Le nouveau Premier ministre français, Manuel Valls, a confirmé, mardi après-midi dans un discours de politique générale d'environ 45 minutes devant l'Assemblée nationale, un collectif budgétaire au début de l'été.
Plus tôt dans la journée, Manuel Valls avait annoncé devant les députés socialistes des économies supplémentaires par rapport aux 50 milliards d'euros prévus pour financer des mesures en faveur des ménages les plus modestes. Il enchaîne une série d'annonces sur la fiscalité : allègement du coût du travail à 30 milliards d'ici à 2016, suppression totale des cotisations patronales à l'URSAFF au 1er janvier 2015, suppression des charges pour un employeur d'un employé payé au smic, etc.
Le vote de confiance de l'Assemblée nationale devrait avoir lieu vers 19h00 heure locale. Si une majorité de parlementaires ne donnent pas leur confiance au Premier ministre, le chef de l'Etat pourrait être amené à dissoudre l'Assemblée nationale. Les équilibres au sein de la majorité ont évolué depuis le second tour des élections municipales du 30 mars, plusieurs voix dissonantes s'étant fait entendre. Mais ce scénario est improbable, le PS ayant à lui seul la majorité absolue (291 sièges sur 577), selon le journal français Le Monde.
Les députés socialistes voteront leur confiance à Manuel Valls "de façon très majoritaire, voire quasi unanime", a prédit mardi matin le patron du groupe socialiste au sein de l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, qui a mis en garde ceux tentés par l'abstention : "Le vote de confiance fonde la majorité."
Les dix députés du Front de gauche, qui s'étaient abstenus lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre Jean-Marc Ayrault en juillet 2012, voteront contre cette fois-ci, a annoncé leur chef de file, André Chassaigne.
Sur les 17 députés écologistes, dix voteront la confiance, cinq ou six s'abstiendront et une seule, Isabelle Attard, apparentée au groupe, votera contre.
Les 17 radicaux de gauche voteront la confiance, a annoncé leur chef de file, Roger-Gérard Schwartzenberg. A droite, l'UMP (199 députés) et l'UDI (29, en l'absence de Jean-Louis Borloo) voteront contre, selon le quotidien Le Monde.