Le Premier ministre français, Manuel Valls, a dévoilé mercredi le détail du plan de 50 milliards d'euros d'économies entre 2015 et 2017, articulé autour de trois objectifs : mettre en œuvre le pacte de responsabilité et de solidarité, redonner du pouvoir d'achat aux salariés et réduire le déficit public de la France.
"Cinquante milliards d'euros d'économies sur les dépenses publiques entre 2015 et 2017, c'est la feuille de route fixée, il y a quatre mois, par le Président de la République", a rappelé mercredi M. Valls dans une déclaration à la presse.
Les 50 milliards d'euros d'économies prévues pour la période 2015-2017 devraient provenir de "18 milliards d'euros d'économies de la part de l'Etat (...), 11 milliards d'euros d'économies sur les collectivités locales (...), 10 milliards d'euros d'économies sur l'assurance maladie (et) 11 milliards d'euros d'économies sur les dépenses de protection sociale", a annoncé le Premier ministre.
Ces économies "ne doivent pas remettre en cause notre modèle social et nos règles sociales et notamment le Smic", a assuré le chef du gouvernement, indiquant que "ces efforts seront justes car ils seront collectifs (...) et équitablement répartis".
Le Premier ministre a précisé que ces économies auront trois objectifs.
"Le premier, c'est la mise en œuvre du pacte de responsabilité et de solidarité. Pour parler simplement, c'est le moyen de mettre en mouvement notre économie: de baisser le coût du travail, de redonner du souffle à nos entreprises", a-t-il expliqué.
"Le deuxième objectif, c'est de redonner du pouvoir d'achat aux salariés. C'est aussi cela relancer notre économie et être plus juste", a-t-il déclaré, ajoutant que dès le mois de juin, une mesure sera prise "en faveur des contribuables les plus modestes" et qu'au "1err janvier prochain, les cotisations salariales seront allégées autour du Smic".
Dans son édition de mercredi, le Journal Le Monde relève néanmoins que "presque toutes les allocations vont être gelées pendant un an, alors qu'elles augmentent normalement chaque année en fonction de l'inflation", même si "pour veiller au sort des plus démunis, les minimas sociaux seront préservés", a promis Manuel Valls.
Enfin, "le troisième objectif, c'est la réduction de notre déficit public", a indiqué M. Valls, rappelant que les dépenses publiques de la France "représentent 57% de la richesse nationale" et que le pays doit retrouver sa souveraineté en cassant la logique de la dette.