Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé lundi matin que six personnes ont été placées en garde à vue dimanche suite aux accrochages qui se sont produits dimanche avec la police lors du rassemblement contre le mariage pour tous à Paris.
"Il y a eu 98 interpellations et 6 gardes à vue, notamment pour des violences sur des agents des forces publiques", a déclaré lundi matin M. Valls au micro de RTL, interrogé sur le déroulement de ce rassemblement également appelé par ses organisateurs "Manif pour tous".
"Des militants d'extrême-droite s'en sont pris aux forces de l'ordre en leur lançant des boulons. Il y a eu une trentaine de gendarmes et de policiers légèrement blessés", a-t-il ajouté, estimant que "les organisateurs ont été incontestablement débordés".
Le ministre a par ailleurs refusé de présenter des excuses, demandées par les organisateurs de la manifestation, concernant l'utilisation de gaz lacrymogènes pour canaliser certains manifestants qui ont tenté de forcer des barrages de police, démentant au passage le recours à des tirs de grenade lacrymogènes.
"Il n'y a pas eu de tirs de grenade sur les manifestants. Il y a eu utilisation d'aérosols à un moment pour dégager un certain nombre de groupes" qui "ont essayé de forcer les barrages" pour défiler sur les Champs-Elysées, dont l'accès avait été interdit au préalable aux manifestants, a expliqué M. Valls.
"Pourquoi leur présenter des excuses alors que le comportement des forces de l'ordre a été particulièrement maîtrisé et professionnel", s'est-il exclamé, après avoir salué "le sang-froid et le professionnalisme de la police qui a empêché des incidents plus lourds".