L'Union européenne (UE) a qualifié lundi d'"inacceptable" la prise de pouvoir par la force en République centrafricaine (RCA), où les rebelles de la coalition Séléka ont renversé le président François Bozizé après avoir pris dimanche le contrôle de la capitale du pays, Bangui.
"Le changement de gouvernement par la force et en violation de la constitution est inacceptable", a déclaré la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, dans un communiqué.
La chef de la diplomatie européenne a appelé "toutes les parties à cesser immédiatement toutes les hostilités, à faire preuve de retenue et à contribuer au rétablissement de l'ordre public, en particulier pour prévenir les pillages".
Mme Ashton a exhorté "une fois de plus toutes les parties à s' engager dans un dialogue et à oeuvrer dans le cadre de l'Accord de Libreville du 11 janvier 2013 pour trouver une solution pacifique".
Soulignant l'importance de cet accord pour "surmonter les crises récurrentes en République centrafricaine", Mme Ashton a appelé "toutes les parties à respecter et à coopérer étroitement avec le Gouvernement d'unité nationale, la seule entité représentative reconnue par tous les signataires de l'Accord de Libreville pour gouverner le pays".
Elle a également appelé "la Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale et l'Union Africaine, en concertation étroite avec la communauté internationale, à travailler très rapidement avec toutes les parties pour surmonter la crise actuelle".
Le président centrafricain François Bozizé est parti pour une destination inconnue après avoir été renversé dimanche au terme d' une offensive éclair des rebelles de la Séléka sur Bangui.
La rébellion avait annoncé le 22 mars reprendre les armes, accusant les autorités de Bozizé de n'avoir pas respecté l'accord de paix signé le 11 janvier à Libreville entre M. Bozizé et le Séléka.