La présidente sud-coréenne Park Geun-hye a déclaré lundi que les actions du capitaine et de certains membres de l'équipage du Sewol équivalaient à un meurtre et a promis de traduire les responsables en justice.
"Ce que le capitaine et certains membres d'équipage ont fait équivaut à un acte de meurtre inacceptable et intolérable si l'on fait preuve de bon sens", a déclaré Mme Park lors d'une réunion avec les secrétaires principaux.
Il est impensable, d'un point de vue juridique et éthique, qu'ils aient pu ordonner aux passagers de rester sur place alors qu'ils ont eux-mêmes quitté le ferry en abandonnant les passagers.
Le capitaine Lee Joon-seok, 69 ans, a été arrêté samedi et doit répondre à cinq chefs d'accusation, dont ceux de négligence professionnelle et de l'abandon de passagers entraînant leurs morts. C'est lui qui avait ordonné aux passagers de rester sur place et il faisait également partie des premières personnes à quitter le navire.
Deux autres marins, le numéro trois de la hiérarchie et le timonier, ont également été arrêtés et font face aux mêmes accusations.
Le fait que ces membres de l'équipage aient quitté le navire sans faire le moindre effort pour sauver ses passagers est un facteur aggravant.
Une quarantaine d'officiels de l'opérateur du ferry, Chonghaejin Marine, ont l'interdiction de quitter le pays. Une enquête a été ouverte pour déterminer s'ils sont responsables d'autres violations dans l'opération du ferry, parmi lesquelles une surcharge ou une modification illégale du navire.
Le Sewol, un ferry de 6.825 tonnes parti d'Inchéon (ouest) et à destination de Jeju (sud), transportait 476 personnes dont 325 lycéens et 15 enseignants en voyage scolaire. Il a sombré mercredi matin au large de l'île de Jindo, près de la pointe sud-ouest de la péninsule coréenne.
Jusqu'à présent, 64 décès ont été confirmés, et 238 autres personnes sont toujours portées disparues. Le nombre de rescapés, 174, reste inchangé.