Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le secrétaire général de la Ligue Arabe, Nabil El-Araby, ont convenu samedi de joindre leurs efforts pour la reprise des pourparlers de Genève sur le règlement du conflit qui dure depuis trois ans en Syrie.
Le chef de l'ONU, actuellement en visite officielle aux Emirats arabes unis, a rencontré M. El-Araby tôt samedi, dans la capitale du pays Abou Dhabi, a annoncé à la presse le bureau du porte-parole de l'ONU.
"Au cours de leur discussion sur la Syrie, ils ont convenu de travailler ensemble pour la reprise des pourparlers de Genève", a précisé le bureau du porte-parole.
Lors des deux cycles de négociations de cette année, organisé en janvier pour le premier et en février pour le deuxième, les deux parties ont maintenu leur position et ont seulement cédé pour une coopération modeste dans le domaine humanitaire, liée à l'accès à la ville de Homs, depuis longtemps assiégée. Un troisième cycle était prévu mais n'a jamais été programmé.
Le bureau a ajouté que les deux secrétaires généraux sont d'accord sur le fait que "les élections présidentielles prévues en Syrie ne permettront pas d'aller de l'avant".
"Ils ont tous deux exprimé leur préoccupation quant à la violence continue et à la situation humanitaire dans le pays", a-t-il révélé.
Le 21 avril, le Parlement syrien a voté en faveur de la tenue d'élections présidentielles le 3 juin, malgré les objections des leaders de l'opposition. L'annonce des élections a aussi irrité les puissances occidentales et leurs alliés régionaux, qui ont qualifié les élections à venir de "parodie de démocratie".
Les leaders de l'opposition ont remis en cause l'intégrité et la transparence des élections, sur fond de guerre continue qui a transformé de nombreuses villes et quartiers syriens en champs de bataille, où voter sera donc extrêmement difficile.
Selon l'ONU, plus de 100.000 personnes ont été tuées et 9 millions d'autres déplacées depuis que les manifestants de l'opposition ont tenté d'évincer le président Bashar al-Assad et son gouvernement en mars 2011. De plus, il y a actuellement 2,4 millions de réfugiés enregistrés dans la région.