La Russie a répété jeudi qu'elle avait retiré toutes ses troupes près de la frontière ukrainienne et a accusé l'Ukraine de déployer une force de 15.000 hommes sur son côté.
"Afin d'éviter de nouvelles provocations, nous nous sommes retirés de la frontière, même les unités tactiques qui avaient été stationnées là pour des fins de formation", a confirmé le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov aux journalistes.
Ses remarques ont été faites un jour après la déclaration du président Vladimir Poutine selon laquelle la Russie a retiré ses troupes, une revendication rejetée plus tard dans la journée par le Pentagone et la Maison Blanche.
Jusqu'à présent, aucun pays de l'OTAN n'a officiellement présenté une plainte sur la violation présumée par la Russie de ses obligations internationales concernant les armes conventionnelles, a expliqué M. Antonov.
L'Ukraine a déployé 15.000 soldats près de la frontière avec la Russie et Kiev a repris son projet militaire, a poursuivi M. Antonov, avant d'ajouter que cela a coïncidé avec un renforcement de la présence militaire de l'OTAN en Europe de l'Est.
"De telles actions ne facilitent pas la désescalade des tensions en Ukraine", a souligné M. Antonov, cité par l'agence de presse Interfax.
Toujours jeudi, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré au président Poutine que les forces stratégiques nucléaires russes étaient en permanence prêts au combat et leurs capacités ont été renforcées selon le plan.
La Russie envisage d'actualiser 85% de ses armes nucléaires stratégiques d'ici 2020. Le gouvernement a alloué 20 000 milliards de roubles (environ 600 milliards de dollars) pour le programme de réarmement massif.