Le Premier ministre indien Manmohan Singh a quitté son poste samedi au lendemain de la victoire écrasante du parti d'opposition Bharatiya Janata Party (BJP) sur le parti du Congrès au pouvoir lors des élections générales.
Il a présenté sa lettre de démission, ainsi que celle de tous les ministres de son cabinet, au président indien Pranab Mukherjee à la résidence officielle de ce dernier, Rashtrapati Bhawan, située dans la capitale du pays, quelques minutes après la clôture de la dernière réunion du cabinet ministériel.
M. Singh devrait vraisemblablement occuper le poste de Premier ministre par intérim jusqu'à l'intronisation de son successeur Narendra Modi du parti BJP la semaine prochaine.
Plus tôt dans la journée, le politicien de 81 ans s'est adressé une dernière fois à la nation indienne samedi avant de quitter son poste, exhortant le peuple indien à respecter "le jugement que vous avez prononcé" et souhaitant "tous les succès" au prochain gouvernement.
Dans son discours télévisé, M. Singh a également répondu à ses détracteurs qui l'ont visé dans des affaires de corruption et l'ont accusé d'être responsables du ralentissement économique de ces dernières années en affirmant que sa vie et son mandat "sont un livre ouvert". "J'ai toujours tenté de faire de mon mieux pour servir notre grande nation", a-t-il martelé.
Il s'est également félicité du fait que l'Inde est un "pays bien plus fort" qu'il ne l'était il y a une décennie
M. Singh, qui a occupé les fonctions de Premier ministre depuis 10 ans, a renoncé à briguer un nouveau mandat cette année car le parti du Congrès a présenté Rahul Gandhi, un héritier de la dynastie politique des Nehru-Gandhi.
le parti du Congrès n'est parvenu à réunir que 44 sièges à lui seul et 58 avec l'aide de ses alliés de la United Progressive Alliance dirigée par Narendra Modi, qui ont obtenu la majorité des 543 sièges de la chambre basse du Parlement.