Le Groupe d'Etat contre la Corruption du Conseil de l'Europe (GRECO) s'est déclaré préoccupé jeudi, du fait que la mise en œuvre de ses recommandations sur la transparence du financement politique ait peu progressé dans un nombre significatif de pays européens.
"Le peu d'empressement de certains de nos Etats membres à appliquer positivement et rapidement les recommandations du GRECO est préoccupant", a déploré le groupe dans son rapport annuel rendu public ce même jour.
"Dans la plupart des cas, cette situation reflète la difficulté, et parfois l'impossibilité de trouver un accord viable entre les partis politiques du pays concerné pour améliorer la transparence du financement politique", a-t-on ajouté.
Le groupe attribue également cette situation en partie au caractère politiquement sensible du financement des partis et des campagnes, et au fait qu'en évaluant les Etats sur cet aspect, il a élargi son suivi à des domaines qui échappent au contrôle direct des gouvernements et qui sont soumis à l'influence des partis politiques et des parlements eux-mêmes.
Le GRECO qui réunit actuellement les 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, le Bélarus et les Etats-Unis, vise à aider ses Etats membres à recenser les défaillances des politiques nationales de lutte contre la corruption, en incitant à mener les réformes législatives, institutionnelles et pratiques.