La chancelière allemande Angela Merkel a demandé jeudi à la Grande-Bretagne de rester dans l'Union européenne, mais elle n'était pas prête à promettre une mise en oeuvre de réformes fondamentales au sein du bloc, alors que Londres a proposé de restreindre la liberté de circulation à l'intérieur du bloc.
S'adressant au Parlement britannique, Mme Merkel a demandé à la Grande-Bretagne de ne pas s'aliéner du bloc des 28 et a réclamé une voix britannique forte au sein de l'organisation.
En même temps, la chancelière de l'Allemagne, un poids lourd de l'UE, n'a fait aucune promesse concernant des réformes sur la migration au sein du bloc.
"Certains s'attendent à ce que mon discours ouvre la voie à une réforme fondamentale de l'architecture européenne qui répondra à toutes sortes de souhaits britanniques présumés ou énoncés. J'ai bien peur qu'ils seront déçus", a déclaré Mme Merkel.
La réforme de l'UE n'est pas un jeu d'enfant, et représentera "beaucoup de travail", a-t-elle ajouté. Elle a qualifié la liberté de circulation de pierre angulaire de l'UE.
Face à une migration grandissante en provenance du continent européen, la Grande-Bretagne tente d'atteindre un consensus au sein du bloc au sujet d'une réforme des lois de migration de l'UE.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec Mme Merkel, le Premier ministre britannique David Cameron a indiqué que les réformes de l'UE "protégeraient nos intérêts sur le marché unique et assureraient le soutien du peuple britannique envers le maintien de notre statut de membre".
M. Cameron a promis de tenir un référendum sur le futur du statut de membre de la Grande-Bretagne dans l'UE d'ici la fin 2017, si son parti Conservateur remporte les prochaines élections législatives.
Les voix de soutien pour le retrait de l'UE ne se sont jamais tues en Grande-Bretagne.