Le chef de file des opposants thaïlandais Suthep Thaugsuban a annoncé vendredi soir qu'il serait mis un terme le 3 mars à l'opération de blocage de la capitale Bangkok entamée le 13 janvier.
Les manifestants quitteront tous les lieux de rassemblement de la ville, excepté le parc Lumpini, a déclaré Suthep devant les contestataires.
Toutes les activités seront transférées au parc, a-t-il ajouté.
L'opération de "paralysie", durant laquelle des bureaux du gouvernement et des carrefours importants de la ville ont été occupés, visait à pousser la Première ministre Yingluck Shinawatra à la démission, mais celle-ci a refusé de façon catégorique et répétée d'accéder à cette demande.
Toutefois, Suthep a précisé que le départ des sites de rassemblement ne signifiait pas la fin du combat mené pour faire tomber le gouvernement actuel.
"Nous allons continuer à entraver les bureaux et les affaires de la famille Shinawatra comme d'habitude et notre combat va s'intensifier", a déclaré Suthep, cité par le Bangkok Post.
Une série de fusillades et d'attaques à la grenade sur les lieux de la contestation ces derniers jours ont provoqué la mort de plusieurs personnes, dont quatre enfants, et blessé des dizaines d'autres personnes. Les auteurs de ces attaques n'ont pas été arrêtés.
Suthep a présenté ses excuses aux habitants de Bangkok pour les dérangements causés par l'opération de blocage. "Je suis déterminé à mettre un terme à cette action pour le mois de mars afin que nous puissions commencer les réformes nationales", a-t-il dit.
Précédemment, Suthep avait proposé un face-à-face avec la Première ministre, en demandant que le débat soit retransmis en direct à la télévision.
En réponse à cette proposition, Yingluck Shinawatra a accepté un dialogue pacifique, à condition qu'il soit conforme à la Constitution et que Suthep soit prêt à mettre un terme aux manifestations prolongées afin de faciliter le processus électoral.