Plus de 2.400 personnes ont été tuées et plus de 2.200 autres blessées en juin en Irak, a déclaré mardi le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric lors du point de presse quotidien.
Selon M. Dujarric, la Mission d'assistance des Nations Unies en Irak (MANUI) a publié mardi de nouveaux chiffres de victimes en juin et que ces chiffres comprennent plus de 1.500 morts parmi les civils, le bilan mensuel le plus lourd depuis 2007.
La publication de ces chiffres reflète la recrudescence des violences en Irak avec l'offensive lancée début juin par les djihadistes de l'Etat islamique en Iraq et au Levant (EIIL), qui contrôlent désormais une partie du pays.
"Le nombre impressionnant de victimes civiles en un mois illustre l'urgence qu'il y a à garantir la protection des civils", a souligné Nikolay Miadenov, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Irak. "Alors qu'une grande partie du pays reste sous le contrôle de l'EIIL et des groupes armés, il est impératif que les dirigeants nationaux travaillent ensemble pour déjouer les tentatives de détruire le tissu social de la société irakienne", a ajouté M. Miadenov.
Pour sa part, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), Ravina Shamdasanie a également condamné "dans les termes les plus forts cette recrudescence de la violence et des tueries".
"Le droit international exige que les parties au conflit prennent toutes les mesures possibles pour veiller à ce que les civils soient protégés contre la violence. Cependant, nous recevons constamment des informations faisant état de civils visés, enlevés, harcelés et tués par les forces de l'EIIL, et de bombardements aveugles contre des zones civiles", a dit la porte-parole, lors d'une conférence de presse à Genève.
"Nous avons également reçu des informations selon lesquelles les forces de l'EIIL ont fait du porte à porte à Mossoul pour essayer de recruter de force des jeunes hommes pour lutter contre les forces de sécurité iraquiennes. Nous exhortons toutes les parties au conflit à respecter le droit international des droits de l'homme et le droit international humanitaire et appelons les autorités iraquiennes à faire en sorte que les responsables de ces violations rendent des comptes", a-t-elle ajouté.