La prochaine manifestation propalestinienne prévue samedi à Paris ne sera autorisée que si des engagements et des garanties de sécurité sont apportés par les organisateurs, a déclaré jeudi matin le Premier ministre français, Manuel Valls.
"Quand la sécurité est garantie, quand les organisateurs prennent un certain nombre d'engagements, quand la négociation a lieu entre les préfets et les organisateurs", les manifestations "sont bien évidemment autorisées", a fait savoir jeudi matin sur RTL le chef du gouvernement français.
Le Premier ministre s'exprimait ainsi au lendemain d'une manifestation propalestinienne à Paris qui, selon ses termes, "s'est déroulée dans le calme grâce à la prise de responsabilité des organisateurs mais aussi à un dispositif policier de très grande ampleur puisque 1.170 policiers et gendarmes étaient mobilisés, c'est-à-dire un policier ou un gendarme pour 15 manifestants".
Mais, d'après M. Valls, la manifestation prévue pour samedi est convoquée par les organisations à l'origine de la manifestation interdite de samedi dernier à Paris qui avait dégénéré en violences.
"S' il n'y a pas de garantie, si nous craignons ce qui a conduit à l'interdiction de deux manifestations sur les 66 qui ont eu lieu ces derniers jours, alors le gouvernement prendra ses responsabilités et ce type de manifestation sera interdit", a-t-il expliqué.
Depuis le début de l' offensive militaire israélienne à Gaza le 8 juillet, plusieurs dizaines de manifestations ont été organisées en France par diverses organisations pour dénoncer les attaques d'Israël.
Deux de ces manifestations n' avaient pas été autorisées samedi et dimanche à Paris et Sarcelles (Ile-de-France) et avaient été maintenues par les organisateurs avant de dégénérer en émeutes urbaines.
Selon un sondage de l'institut Ifop dont les résultats ont été publiés mercredi par le journal Le Figaro, 62 % des Français se disent plutôt favorables à l'interdiction de ces manifestations propalestiniennes.