Après la nouvelle série de sanctions annoncées par l'Union Européenne, la Russie avait déclaré qu'elle riposterait ; c'est aujourd'hui chose faite, avec un embargo total sur des importations alimentaires en provenance de nombreux pays occidentaux.
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a précisé que la Russie allait interdire l'importation de fruits, de légumes, de viandes, de poissons, de lait et de produits laitiers en provenance, de l'Union Européenne, mais aussi des Etats-Unis d'Australie, du Canada et de Norvège. Cette mesure est entrée en vigueur jeudi pour une durée d'un an, et fait suite à un décret signé mercredi par Vladimir Poutine en représailles aux sanctions économiques occidentales contre Moscou accusé d'alimenter l'instabilité dans l'est de l'Ukraine.
Mais la Russie semble apparemment ne pas vouloir en rester là, puisque son gouvernement étudie également, après avoir interdit aux compagnies aériennes ukrainiennes de survoler la Russie, une disposition similaire pour les vols des compagnies aériennes américaines et européennes à destination de l'Asie et du Pacifique, même si pareille interdiction priverait Moscou de millions de Dollars de droits de survol.
Le Ministre russe de l'Agriculture Nikolaï Fiodorov a déclaré que les mesures créeraient certes une hausse de l'inflation à court terme, mais qu'il ne voyait pas de danger à moyen ou à long terme, ajoutant que la Russie compensera ses importations en s'adressant à d'autres fournisseurs, par exemple la viande brésilienne ou le fromage néo-zélandais. De son côté, la Commission Européenne a annoncé se réserver le droit de riposter aux sanctions russes.