Une photo d’Edward Snowden, tirée d’une vidéo de Channel 4 datée du 24 décembre 2013. |
Edward Snowden avait souvent exprimé son inquiétude de ne pouvoir rester en Russie à l'expiration de son asile d'un an, il va désormais pouvoir respirer : l'ancien contractant du renseignement américain a en effet obtenu jeudi de pouvoir rester trois années de plus dans le pays où il avait été admis dans des conditions dignes d'un film d'espionnage il y a un an.
Anatoli Koutcherena, son avocat, a annoncé au cours d'une conférence de presse à Moscou, qu'Edward Snowden « a obtenu le droit de résidence pour trois ans » sur le sol russe, à compter du 1er août dernier. Si les autorités américaines lui ont retiré son passeport, il jouit désormais en Russie d'un statut ordinaire, celui d'un ressortissant étranger doté d'un permis de résidence de trois ans, qui lui permet de travailler où il veut en Russie et de se déplacer librement à l'étranger.
« Le permis de résidence ouvre à son bénéficiaire presque tous les droits d'un citoyen russe. Ce nouveau statut accroît considérablement les droits de Snowden", a déclaré un expert juridique russe en la matière, Vladimir Volokh, cité par l'agence russe de presse Ria Novosti. Plus tard, Edward Snowden sera amené à décider s'il souhaite vivre en Russie en tant que citoyen russe, ou retourner aux Etats-Unis.
Absent à la conférence de presse de son avocat, il mène une existence très secrète en Russie, où on ne sait même pas dans quelle ville il habite. De très rares photos de lui ont été publiées dans la presse. En attendant, selon son avocat, l'ex-collaborateur du renseignement américain semble avoir trouvé ses marques en Russie, puisqu'« Il a trouvé du travail (...) et apprend intensivement la langue russe ».