L'embargo russe sur les produits alimentaires conduira "inévitablement" à des licenciements dans le secteur d'abattage de la Belgique, rapporte jeudi la presse belge.
L'embargo, décrété jeudi par la Russie, se fera "particulièrement" ressentir parmi les abattoirs belges, selon le site d'information économique Trends.be.
"C'est un coup très dur pour le secteur et cela conduira inévitablement à des licenciements", estime l'administrateur délégué de la Fédération belge de la viande, Thierry Smagghe.
Les produits alimentaires, visés par l'embargo russe, atteignaient quant à eux 3,6% de l'ensemble des exportations belges, a-t-on fait savoir.
Par ailleurs, l'embargo entraînera des conséquences sur les secteurs laitier, fructuaire et légumier du pays.
Le secteur laitier redoute que l'embargo russe n'entraîne les prix à la baisse sur le marché européen, selon le Trends.be, et la Belgique est également connue pour exporter des poires vers la Russie mais aussi notamment des tomates ou des carottes.
Les exportations de la Belgique vers la Russie atteignaient 5,408 milliards d'euros en 2012, ce qui représente 1,6% de l'ensemble des exportations belges alors que les importations belges en provenance de la Russie se montaient en 2012 à 8,510 milliards d'euros, soit 2,5% de l'ensemble des importations du pays.
La Russie a décrété jeudi une "interdiction totale" de la plupart des produits agroalimentaires en provenance des pays d'Europe et des Etats-Unis. Il s'agit de la première riposte de Moscou suite à une série de sanctions prises par l'UE contre la Russie depuis la crise ukrainienne.