Le chef de l'armée libanaise, le général Jean Kahwaji, a confirmé jeudi que "la situation de l'armée à Ersal est très bonne" et que la plupart des fondamentalistes syriens qui se livraient à des combats contre l'armée dans la ville frontalière de l'est du pays s'étaient "retirés" à l'extérieur de la ville.
A la demande du Premier ministre Tammam Salam, le général Kahwaji a participé aux côtés d'autres responsables en charge de la sécurité à une réunion du cabinet pour discuter de la situation à Ersal, ville située dans le nord-est du Liban non loin de la frontière avec la Syrie, ainsi que des répercussions de l'opération militaire à plusieurs niveaux.
Lors du conseil des ministres, les responsables de la sécurité ont également informé les membres du gouvernement de la situation dans la ville de Tripoli, dans le nord du pays, et des raids menés à titre de précaution dans les camps de réfugiés syriens dans les villes méridionales de Sidon et Nabatieh, ainsi que de la situation d'un convoi humanitaire à destination d'Ersal devant transiter par Laboué.
Après le retrait des djihadistes hors d'Ersal, l'armée a libéré 7 membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) qui étaient retenus en otages par des hommes armés à la sortie de la ville.
Le régiment aéroporté de l'armée a mené l'opération de libération des policiers, qui étaient retenus en captivité dans une maison aux abords d'Ersal par les terroristes qui ont investi la ville samedi.
Six membres des FSI avaient déjà été relâchés par les activistes en deux groupes au cours des deux derniers jours après l'intervention du Comité des oulémas. Grâce à ses efforts de médiation, ce comité a obtenu un cessez-le-feu dans ce conflit, qui constitue à ce jour le plus grave débordement de la guerre civile syrienne en territoire libanais.
Depuis samedi, des islamistes syriens s'affrontaient avec les forces armées libanaises, à la suite de l'arrestation d'un présumé chef terroriste du Front al-Nosra en Syrie, groupe affilié à Al-Qaïda.
A la suite de l'arrestation, les hommes armés se sont infiltrés dans la ville frontalière et ont enlevé plusieurs policiers et soldats, et ils ont livré de violents combats contre les troupes de l'armée libanaise.
Seize soldats ont été tués, dont trois officiers, et au moins 86 soldats ont été blessés, alors que 22 autres auraient disparu.