Plus d'un an après ses révélations sur le programme d'espionnage Prism, si l’ancien contractant de la NSA s’est fait très discret, son sort n’en reste pas moins en suspens. En effet, son permis de séjour russe expire à la fin du mois d’août, ce qui a poussé le journal l'Express à lancer une pétition en juin, demandant aux autorités françaises d’accorder l'asile politique au plus célèbre réfugié du monde.
Des députés du groupe d'études « Internet et société numérique » ont soutenu cette initiative, après une réunion avec les initiateurs de la pétition qui a eu lieu mercredi à l'Assemblée Nationale, à Paris. Et ces élus sont de toutes obédiences, puisqu’on y compte le député PS Christian Paul, entouré de quelques autres signataires et députés dont Patrice Martin-Lalande (UMP), Laurence Dumont (PS) ou encore Sergio Coronado (EELV).
La pétition, intitulée «François Hollande, accordez l'asile politique à Edward Snowden», a déjà reçu le soutien de plus de 165.000 signataires, parmi des personnalités comme Daniel Cohn Bendit, Pierre Bergé, Luc Ferry, Jack Lang, Bernard Kouchner, Edgar Morin, Alain Touraine ou encore Michel Rocard. Néanmoins, l’arrivée éventuelle de l'ex-agent de la NSA en France semble pour le moins incertaine. « Je n'y suis pas favorable, mais si la question se pose elle sera bien sûr examinée », a ainsi déclaré le Premier ministre Manuel Valls en réaction à l'appel de L'Express. Dans le même temps, Laurent Fabius avait dit que si une demande d'asile lui parvenait, elle serait traitée « conformément à la législation française ». Mais pourl'heure, les autorités françaises affirment n'avoir reçu aucune demande officielle de la part d'Edward Snowden.