L'Alliance nationale irakienne, une organisation chiite, a nommé lundi Haidar al-Abadi, vice-président du Parlement, au poste de Premier ministre, alors que le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki a du mal à obtenir un troisième mandat, a rapporté une chaine de télévision locale.
Les législateurs chiites membres de l'organisation faîtière, l'Alliance nationale irakienne, qui comprend le bloc de l'État de droit de Maliki, a envoyé une lettre signée par 127 des plus de 170 membres de l'alliance, au président irakien Fouad Masoum, nommant M. Abadi pour remplacer M. Maliki, a affirmé la chaine satellitaire de Bagdad.
La chaine a expliqué que M. Masoum a tenu une réunion avec les législateurs de l'alliance avec la participation de président du parlement Salim al-Jubouri, pour discuter de l'évolution politique.
Le dernier geste est susceptible d'augmenter la tension politique dans le pays, M. Maliki se bat pour obtenir un troisième mandat.
Dimanche soir, M. Maliki a fait savoir qu'il va déposer une plainte contre M. Masoum pour violation de la constitution en s'abstenant de demander à sa Coalition de l'État de droit de former le prochain gouvernement à la fin du calendrier constitutionnel de 15 jours.
Suivant les ordres durs de M. Maliki, les forces de sécurité irakiennes ont intensifié les mesures à travers la capitale irakienne de Bagdad. Les forces spéciales fidèles à M. Maliki ont été déployées dans les zones stratégiques à Bagdad, notamment les zones entourant la Zone verte, qui abrite la plupart des bureaux et des ministères irakiens, ainsi que l'ambassade des États-Unis.
Le déploiement des forces spéciales aurait envoyer un signal aux rivaux politiques de M. Maliki qu'"il n'est pas prêt à abandonner sa recherche d'un troisième mandat", a déclaré aux journalistes Jamaa Diwan, un député du bloc parlementaire Ahrar, qui est fidèle à l'imam chiite Moqtada al-Sadr.
Entre temps, des dizaines de personnes fidèles à M. Maliki sont descendus dans les rues de la Place Fardous dans le centre de Bagdad, exigeant un troisième terme pour M. Maliki. Beaucoup d' entre eux ont menacé d'organiser des sit-in dans la capitale si M. Maliki n'est donné l'opportunité de former un nouveau cabinet.
M. Maliki a été sous une pression croissante de renoncer à sa tentative d'obtenir un troisième mandat, car l'Alliance nationale, un bloc chiite, qui comprend l'État de droit de Maliki, estime que le prochain Premier ministre doit être accepté par les autres partenaires politiques Kurdes et les sunnites.