La Russie continue de respecter le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) entre Moscou et Washington, a indiqué le vice-ministre de la Défense Anatoly Antonov mercredi.
"Nous devons reconnaître qu'en termes de politique militaire, la situation en Europe et dans le monde a radicalement changé au cours des trois dernières décennies," a indiqué M. Antonov cité par le quotidien Rossiyska Gazeta.
"Le nombre de pays armés de missiles à portée intermédiaire se rapproche aujourd'hui de 30, dont une majorité sont dans le voisinage de la Russie, alors que les Etats-Unis et l'OTAN sont en train de déployer intensivement une défense antimissile générale," a dit le vice-ministre.
Les allégations américaines selon lesquelles Moscou aurait violé le traité FNI font partie de la campagne anti-russe lancée par Washington concernant les événements en Ukraine, a-t-il ajouté.
"Leur objectif est d'intensifier cette récente guerre des renseignements, de nous accuser de ne pas honorer nos obligations internationales et de démontrer 'l'isolement international de Moscou'," a dit M. Antonov.
Selon certains médias, le président américain Barack Obama a averti son homologue russe Vladimir Poutine que Moscou était en train de violer le traité FNI en testant un nouveau missile de croisière.
Le 2 août, le ministère russe des Affaires étrangères (AE) a qualifié ces allégations américaines "de nouvelle tentative de discréditer la Russie, tentative qui paraît biaisée et éhontée, notamment lorsque l'on considère la légèreté avec laquelle les Etats-Unis ont eux-mêmes appliqué les dispositions du traité FNI en de nombreuses occasions."
Le traité FNI, signé en 1987, interdit aux signataires de posséder, de produire ou de tester en vol des missiles de croisière d'une portée allant de 500 à 5500 km.
Le ministère russe de la Défense a déclaré fin juillet que Moscou adhérait strictement au traité, alors que le ministère des AE du pays a suggéré de discuter de la question dans le cadre de l'OTAN.