Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi qu'il s'était entendu avec son homologue ukrainien Petro Porochenko sur l'acheminement d'une aide humanitaire par train dans le sud-est de l'Ukraine.
"Nous avons accepté de mettre en oeuvre le plan de M. Porochenko selon ses conditions pour apporter de l'aide à la population à Lougansk et à Donetsk et acheminer des produits par train", a affirmé M. Poutine lors d'un entretien avec la chaîne de télévision russe, Channel One Television, alors qu'il s'exprimait sur sa réunion de mardi avec M. Porochenko à Minsk.
M. Porochenko a proposé ce plan lors de la rencontre entre les deux dirigeants qui s'est tenue en marge du sommet de Minsk visant à mettre un terme à la crise qui perdure en Ukraine et M. Poutine l'a accepté, selon l'agence de presse Itar-Tass.
"M. Porochenko a fait preuve de compréhension à l'égard des actions de la Russie" en ce qui concerne l'assistance aux régions du sud-est de l'Ukraine, a indiqué M. Poutine. "C'était une réunion très réussie", a rappelé M. Poutine, ajoutant que son homologue ukrainien était "un partenaire avec qui on pouvait parler".
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué vendredi que Moscou et Kiev restaient en contact afin de régler tous les détails concernant l'envoi d'un autre convoi humanitaire russe dans les prochains jours.
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a annoncé mardi que la possibilité de recevoir le second convoi d'aide humanitaire en provenance de Russie ne serait pas exclue, si certaines conditions sont satisfaites.
Vendredi dernier, un convoi d'aide humanitaire russe composé de 280 camions chargés de 2000 tonnes de cargaisons est entré en Ukraine sans autorisation de Kiev ni escorte du personnel du Comité international de la Croix-Rouge, s'attirant de vives condamnations de la part de Kiev et suscitant de profondes inquiétudes dans les principaux pays occidentaux.
La Russie a expliqué avoir effectué cette manoeuvre car elle ne supportait plus les reports délibérés de Kiev. L'Ukraine et certains pays occidentaux s'opposaient à l'offre russe d'aide humanitaire dans le sud-est de l'Ukraine par crainte que "la Russie ne profite de cette opportunité pour envahir l'Ukraine".