Pour les amateurs de volcanologie, c'est sans doute un moment excitant ; ça l'est nettement moins pour ceux qui vivent près d'un volcan qui gronde. Deux volcans viennent d'entrer en éruption, l'un à Rabaul, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'autre en Islande, et c'est ce dernier qui suscite l'attention du monde entier à cause des conséquences que cela pourrait avoir, même si l'éruption du premier est beaucoup plus explosive et a le potentiel de faire plus de dégâts à proximité des centres de population.
Le volcan islandais a connu une brève éruption, pour autant largement inoffensive. C'est dans la nuit du jeudi 28 août que le système volcanique islandais du Bardarbunga enfin entré en éruption après des semaines de tremblements de terre dans la région, la lave émergeant d'une fissure dans le champ de lave d'Holuhraun.
L'éruption n'a duré que quatre heures environ et s'est achevée vers 2h40. Jusqu'à présent, elle n'a pas constitué un grand danger pour quiconque ; c'était une éruption de fissure, où des coulées de lave se sont essentiellement échappées à travers des évents dans le sol, ce qui a fait qu'elle s'est étalée sur une plus grande surface. L'éruption n'a pas craché de cendres dans l'atmosphère et n'a pas perturbé les vols, d'autant plus que le volcan se trouve dans une région relativement éloignée de l'Islande.
Vendredi matin, l'Office météorologique islandais a mis le Bardarbunga en alerte « orange » et le volcan Askja situé à proximité en alerte « jaune ». Les scientifiques islandais suivent de près les volcans, car les tremblements de terre continuent, ce qui est un signe que le magma est en mouvement. Un événement explosif pourrait projeter beaucoup de cendres fines dans l'atmosphère et perturber les vols dans le nord de l'Atlantique, mais, jusqu'à présent, les effets ont été minimes.