Mike Rogers. |
Des centaines d'Américains mécontents se seraient-ils rendus à l'étranger pour y suivre une formation de terroristes avec l'État Islamique ? C'est en tout cas ce que Mike Rogers, représentant Républicain du Michigan, président de la commission du renseignement à la Chambre, a déclaré dimanche lors d'une apparition sur Fox News. Il estime que les combattants étrangers -des citoyens canadiens et britanniques, ainsi que des Américains- posent maintenant « une menace très sérieuse » pour les intérêts américains.
L'Etat Islamique porte ses efforts sur la capture de parties de la Syrie et de l'Irak pour créer ce qu'il appelle un nouveau califat islamique. Mais, selon M. Rogers, l'attaque d'un musée juif à Bruxelles en mai a probablement été dirigé ou inspiré par des membres de l'IS et témoignerait de la volonté du groupe est d'attaquer les Occidentaux où ils vivent.
« Je suis très inquiet, parce que nous ne savons pas si chaque personne qui a un passeport américain et qui a disparu n'est pas partie se former et apprendre à combattre », a déclaré M. Rogers. Il est de toute façon évident que certains Américains ont en effet rejoint les rangs de l'IS. Un citoyen américain nommé du nom de Douglas McCain est ainsi mort au combat en Syrie le mois dernier. D'autres Américains ont également été victimes du champ de bataille dans les rangs terroristes. Le problème est de connaitre l'ampleur de cette tendance, et si elle constitue une menace pour le territoire américain ainsi que pour les intérêts américains au Moyen-Orient.
En Juillet, le procureur général Eric Holder avait dit que « des dizaines » d'Américains étaient présents dans les unités de l'IS. Au total, il y a, selon les estimations des renseignements américains, environ 7 000 combattants étrangers sur un effectif total de 23 000 opérant dans l'axe Syrie-Irak.
Sur ce nombre, seulement une poignée seraient des Américains ou des Canadiens. Cependant, les Européens de l'Ouest représenteraient eux près de 20% du nombre des combattants étrangers en Syrie à la fin de l'année dernière, selon les chiffres du Centre pour l'étude de la radicalisation du terrorisme de la Fondation pour la Défense des Démocraties. Le plus gros contingent, entre 63 et 412 personnes, viendrait de France. Le deuxième viendrait de Grande-Bretagne, avec des chiffres allant de 43 à 366, puis l'Allemagne, avec entre 34 et 240 combattants.