La décision adoptée par le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, Parlement chinois) sur la réforme du système électoral de Hong Kong est vitale pour le développement du système politique de la région, selon un éditorial publié lundi par le Quotidien du Peuple, journal phare du Parti communiste chinois (PCC).
La décision adoptée dimanche introduit le suffrage universel pour l'élection du chef de l'exécutif de la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong sur la base des nominations d'un comité électoral "largement représentatif".
L'éditorial qualifie cette décision historique d'importante décision juridique et de résolution politique majeure.
Cette décision est légale, juste et raisonnable car elle est conforme à la Constitution et à la Loi fondamentale de Hong Kong, souligne l'éditorial. Elle correspond à l'opinion générale de la société hongkongaise, aux réalités de la région et aux souhaits communs de la population, selon l'éditorial.
L'élection du chef de l'exécutif au suffrage universel, qui est la plus importante question politique depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997, est importante pour la politique d'"un pays, deux systèmes", ainsi que pour la souveraineté et la sécurité nationales, note l'éditorial.
La question essentielle qui se posait était de décider si l'on devait observer la Loi fondamentale de Hong Kong et si Hong Kong devait être gouverné par ceux qui "aiment le pays et aiment Hong Kong", ajoute l'éditorial.
Certaines personnes à Hong Kong demandaient à introduire le suffrage universel sans respecter la Loi fondamentale, soutenant que si leur demande n'était pas satisfaite, il ne s'agirait pas d'un réel suffrage universel conforme aux normes internationales, indique l'éditorial.
D'autres ont imposé leurs opinions au public pour saboter la tradition juridique et l'ordre social de Hong Kong, portant atteinte aux intérêts des habitants et à ceux de la nation.
L'éditorial qualifie ces personnes de "fauteurs de troubles" dont le but réel est de transformer Hong Kong en une "entité politique indépendante ou semi-indépendante".
L'une des principales obligations de la Loi fondamentale est que le chef de l'exécutif ne doit pas entrer en confrontation avec le gouvernement central, conclut l'éditorial, ajoutant que préserver ce principe essentiel c'est préserver les intérêts de Hong Kong.