Un avion transportant une centaine de passagers dont des Américains a atterri vendredi à Dubaï aux Emirats arabes unis (EAU) après un bref arrêt dans le sud de l'Iran, selon le Département d'Etat américain.
Le vol affrété par la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'OTAN en Afghanistan en provenance de la base aérienne américaine de Bagram près de Kaboul et à destination de Dubaï a été forcé de s'arrêter en Iran pendant quelques heures, selon la presse.
La porte-parole du Département d'Etat, Marie Harf, a indiqué que l'appareil avait atterri à Dubaï, rejetant les allégations selon lesquelles des avions de chasse iraniens seraient intervenus et assurant que le problème était d'ordre "administratif" et lié au plan de vol de l'avion.
"Nous apprécions les efforts de toutes les parties pour aider les passagers à atteindre à leur destination en toute sécurité", a-t-elle déclaré.
Les pilotes ont atterri "de leur plein gré" dans la ville iranienne de Bandar Abbas après avoir été avertis que l'avion serait intercepté s'ils n'atterrissaient pas, a rapporté le Washington Post sur son site internet, citant des responsables américains et de la région.
Un responsable de la région a indiqué que la confusion avait émané du fait que l'avion avait quitté Bagram plusieurs heures après l'heure de départ prévue et que les contrôleurs aériens iraniens ne disposaient pas de version actualisée du plan de vol lorsque l'appareil était entré dans l'espace aérien iranien.
Un responsable américain a révélé que l'Iran avait ordonné à l'appareil de retourner en Afghanistan, mais que le pilote avait répondu que l'avion ne disposait pas de suffisamment de kérosène pour faire demi-tour. L'Iran a par conséquent ordonné à l'avion d'atterrir, selon le Washington post.
FlyDubai, la compagnie aérienne basée aux EAU à laquelle appartenait l'avion, opère régulièrement dans l'espace aérien iranien.
Les Etats-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec l'Iran en 1980 à la suite de la prise d'otages par un groupe d'étudiants iraniens d'une soixantaine de diplomates américains en 1979, dont 52 avaient été maintenus en captivité pendant 444 jours.
Les deux pays participent actuellement avec le Royaume-Uni, la Chine, la France, la Russie et l'Allemagne à des négociations sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.