La préparation d'une conférence internationale sur la sécurité de l'Irak, proposée par la France, est en cours, a annoncé vendredi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, lors d'un point de presse.
Selon lui, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius "a de très nombreux contacts avec les États avec lesquels nous souhaitons accroître la coopération internationale pour lutter contre l'État islamique".
Le président français François Hollande se trouve "en ce moment même" au sommet de l'OTAN. Il aura l'occasion de s'exprimer à nouveau "très prochainement" sur la question concernant une coalition montée par les États-Unis pour mener une opération armée, selon Romain Nadal.
C'est à l'initiative de la France qu'une première résolution 2170, sous chapitre VII de la charte des Nations unies, a été adoptée à l'unanimité le 15 août. Cette résolution prévoit tout un dispositif pour lutter contre l'"État islamique", notamment pour assécher les financements, sanctionner les personnes et éviter l'extension de la menace. Cette première initiative de la France a mobilisé la communauté internationale et renforcé l'efficacité de la lutte contre l'"État islamique", qui a montré toute son horreur au cours des dernières semaines - notamment avec l'exécution des deux journalistes américains, a ajouté le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Le conseil restreint de défense qui s'est tenu le 3 septembre autour du président Hollande a également permis d'évoquer les réponses à apporter à cette menace.
La mobilisation française est multiforme : sur le plan diplomatique, aux Nations unies ; sur le plan militaire, avec des livraisons d'armes. "Nous souhaitons amplifier cette mobilisation au cours des prochaines semaines. C'est la raison pour laquelle le président de la République a annoncé la tenue d'une conférence internationale de soutien à l'Irak", a dit Romain Nadal.
Par ailleurs, François Hollande a confirmé vendredi, lors d'une conférence de presse en marge du sommet de l'OTAN, ce qu'il avait laissé entendre dans la matinée : la France est prête à rejoindre une coalition internationale pour lutter contre l'EI en Irak "si le gouvernement irakien en fait la demande et dans le respect du droit international", a-t-il souligné, excluant pour l'heure une action en Syrie.
"Quelles vont être les différentes opérations ? Nous allons les définir, nous sommes déjà dans des discussions", a précisé le chef de l'Etat français.