Le Premier ministre sortant irakien Nouri al-Maliki a déclaré mercredi que son gouvernement ne démissionnerait pas tant que la cour fédérale n'aurait pas rendu de décision définitive concernant la nomination du prochain chef du gouvernement.
"Je confirme que notre gouvernement continuera d'exercer ses fonctions et ne sera pas remplacé tant qu'aucune décision de la cour fédérale n'aura été rendue", a déclaré M. al-Maliki lors de son allocution hebdomadaire télévisée.
"Nous souhaitons que tout le monde respecte ces dispositions juridiques et constitutionnelles", a poursuivi le Premier ministre irakien.
M. al-Maliki a de nouveau qualifié la nomination de Haïder al-Abadi visant à le remplacer pour former un nouveau gouvernement de "violation" de la constitution du pays et a ajouté que cette nomination n'avait "aucune valeur".
Le Premier ministre a également salué le "rejet populaire" de la violation de la constitution en déclarant que "ceux qui ont exprimé leur rejet continueront de le faire et cela est nécessaire pour que personne ne sous-estime la volonté du peuple".
M. al-Maliki a de nouveau ordonné aux forces de sécurité de ne pas intervenir dans la crise politique concernant l'identité du prochain gouvernement et de continuer à exercer leur devoir de protection du pays.
Lundi, le président irakien, Fouad Massoum, a accepté la nomination de Haïder al-Abadi en tant que Premier ministre, un événement important dans le contexte politique troublé du pays. Cette nomination a irrité le Premier ministre en exercice, qui l'a qualifiée de "violation de la constitution" et a menacé de poursuivre ses adversaires politiques en justice.
Les pressions pour inciter M. al-Maliki à renoncer à un troisième mandat se sont intensifiées alors que l'Alliance nationale, une coalition chiite dont relève le parti du Premier ministre, le parti de l'Etat de droit, a indiqué que le nouveau Premier ministre devrait gagner le soutien d'autres partenaires politiques kurdes et sunnites.